Je suis surprise que personne n'ait encore parlé ici du travail de l'excellent Satoshi Kon ayant fait "perfect blue","paprika", "Tokyo godfather"...ainsi que la superbe série "paranoia agent"......
Les productions de Satoshi Kon sont le fruit d'un remarquable travail graphique, musical (les bandes sons étant composées par susumu hirasawa)
et surtout scénaristique.
Aimant jouer sur l'opposition ainsi que les minces frontières séparant la réalité de l'imaginaire, Satoshi Kon n'hésite pas à entrainer le spectateur dans une merveilleuse confusion .
Je ne vais pas ici vous faire le synopsis de chacune de ses productions (je manque de temps) et vais me contenter de celui de "Paprika"..;j'avais fait un article dessus pour un cours donc je vous le remet tel quel (avec des coupures pour que personne s'endorme) , alors désolée si il y a quelques répétitions avec ce que j'ai dit plus haut.
Dans un futur où la technologie continue son avancée croissante dans la vie de chacun, un traitement psychothérapeutique du nom de PT permet l’incursion du personnel soignant dans les rêves des patients grâce à une machine appelée la DC mini. Le docteur Tokita, femme austère et sérieuse à la vie s’introduit ainsi dans le subconscient de malades sous l’apparence de son alter ego, la pétillante Paprika. Le vol d’une des DC mini n’étant encore qu’à l’état de prototype plonge les docteurs en charge du projet dans une folle enquête où le rêve investit dangereusement le réel sur fond de décor onirique haut en couleur.
Présenté lors du 63ème festival du film de Venise, le film d’animation « Paprika » confirme la place de son réalisateur Satoshi Kon dans le cinéma d’animation Japonaise aux côtés de grands noms tels que Miyazaki et Takahata. L’adaptation cinématographique du roman éponyme du célèbre auteur de science fiction Yasutaka Tsutsui, reste dans la lignée des thèmes cher au réalisateur : les minces frontières séparants le réel de l’imaginaire et la raison de la folie. Le cinéma d’animation s’est posé d’emblé au réalisateur et à l’écrivain comme la solution idéale à la retranscription visuelle de l’inconscient en faveur d’une adaptation standard, trop coûteuse et limitée. En effet, la structure souple du rêve permet à Satoshi Kon d’exploiter au mieux son talent de dessinateur dans une véritable profusion visuelle où le subconscient s’illustre notamment à travers une immense et angoissante parade, constituée d’animaux, poupées traditionnelles et objets d’éléctro ménager traversants le film. L’utilisation de la 3D est une première dans la production de Satoshi Kon qui avoue avoir fait de son mieux pour « masquer » ces effets techniques. A noter aussi la Bande son du musicien Susumu Hirasawa, ayant déjà apporté sa contribution aux précédentes œuvres de Satoshi Kon « Millenium actress » et « Paranoïa Agent ». Le réalisateur déclare avoir prêté grande attention au choix de la musique pour « Paprika » afin d’allier son et image de manière cohérente. Il affirme d’ailleurs s’être inspiré de clips musicaux du réalisateur Français Michel Gondry, lui-même connu pour son travail visuel sur la thématique du rêve. « Paprika » est une cavalcade constante entre réel et imaginaire qui épargne cependant toute confusion au spectateur par la trame de fond que constitue l’enquête.
Avec Paprika, Satoshi Kon semble mettre un terme à son exploitation du monde onirique dans un film d’animation « bilan » qui laisse entrevoir la mise en garde de ce dernier contre l’irruption de productions technologiques de plus en plus envahissantes dans nos vies.
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